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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 02:01
All right les amis…

 J’ai eu un peu de mal à me mettre à écrire cette fois, pas d’inspiration ou je ne sais pas… en tout cas, je suis revenu depuis deux jours de mon escapade à New-York et il a fallut attendre ce soir pour que j’écrive. Peut-être parce que ce n’est que ce soir que j’ai une bouteille de bière, et que, comme je l’ai descendu trop vite, je suis allé voler dans la réserve de ma coloc’ un verre d’un alcool anonyme mais qui semble fort… peut-être.

Par où commencer ? Mon premier contact avec les douaniers américains ? La magie des rues de NY ? Les empreintes de Kerouac ? Le concert fou de Jazz en plein Manhattan ? On va faire dans cet ordre…

 Ah ! La frontière US ! Il fût un temps où elle était mythique. Maintenant, elle est redoutée… et avec raison. C’est en bus que nous avions décidé de réaliser ce voyage, 8 heures, 125 dollars, un compromis sympathique. Minuit. Nous voilà ma coloc’ et moi dans une longue queue à la gare routière de Montréal, impatients et inconscients… Une heure plus tard, le car se gare devant la frontière, entre le magasin duty-free et la douane. Traversant l’autoroute, un énorme panneau indique « United States of America ». Je fume une clope devant cet aboutissement. Puis, je m’engage dans la file pour présenter mon passeport et me plier à l’autorité. Mon premier douanier américain ! Il me regarde, s’arrête sur ma barbe et me jette froidement « qu’est-ce tu viens faire ici ? », « tourisme » « ah ouais ? ». Difficile de bien rendre compte. Il se foutait de ma gueule ce fils de pute protégé derrière son énorme gilet pare-balle que la proximité du Canada, pays en guerre comme chacun sait, venait justifier. Moi, courageusement, je baisse les yeux et lui tend mon passeport. Erreur. Quand t’es français, que t’as une barbe et pas de passeport biométrique, tu passes pas la frontière. Sauf si t’as de la thune. Donc voilà mon douanier tout sérieux devant mon passeport valide aux yeux du monde mais pas à ceux des Etats-Unis d’Amérique, qui m’explique que « two otpions » sa jugulaire se gonfle, « go back in canada or pay 65 dollars ». J’aligne les billets. Ehé ! Trop facile ! reste encore à prendre les empreintes de tous les doigts du corps (jamais pensé qu’il y en avait autant !) photos et fouille et interrogatoire encadré par trois malabars que la gonflette fait ressembler à des acteur de films porno… Bref ! Une heure et demi après, ils me relâchent et je remonte dans un bus qui m’attend depuis tout ce temps, à trois heure du mat’… j’ai perdu la moitié de mon budget du week-end et en plus je suis assis au fond du bus : j’affronte tout les regards haineux des touristes fatigués.

 New-York. Enfin. Après 7 heures de Bus. Pas le temps de dormir, on retrouve Laura (Alice vous expliquera mieux que moi) et on va se perdre dans les rues de Manhattan… C’est grand, c’est fou. Comme dans les films ! j’avais un peu peur d’être déçu, mais non. Central Park, Broadway, Chinatown, Little Italy, Lower east side, Greenwitch village où Kerouac a surement vomi et Bob Dylan aussi ! La statue de la liberté de loin, le pont de Brooklyn, tout quoi… faut le voir pour le comprendre. Un déjeuner dans une cafétéria crasseuse. Le bonheur. Toute une journée de marche dans ces rues. Le soir, vin et bières chez les amis de Laura chez qui nous dormons, à même le parquet.

Bien dormi. Samedi. On commence par une expo photo au Metropolitan Museum of art, de Robert Franck. Connais pas, mais très vite des citations de Kerouac sur les murs de l’expo m’alertent : Kerouac était un bon pote de Franck dans l’Amérique des années 50… Et c’est vrai, ces juke-boxes fatigués, ces comptoirs graisseux où l’Amérique vient perdre son regard dans un verre de bière. Ces routes surtout! de New-York jusqu’au Pérou en passant par le Nouveau-Mexique. Tout en noir et blanc. Re-rues de New-York pour attendre le soir. Et cette soirée ! Tom-tom ! Joshua Redman Band ! Bon, moi je connaissais pas, mais Laura jurais que par ça ! J’y vais seul avec elle et dans le bar, on nous annonce qu’il fallait réserver. Merde. Mais on peut laisser nos noms au cas où des gens décommandent… reste une demi-heure à tuer. Bravant l’interdit fédéral, je vais acheter une bière dehors, que l’on boit cachée dans un sac en papier, nous même enfoncés dans la pénombre d’un porche. L’heure arrive. On passe ! On nous sert même une pinte ! Un concert de jazz exceptionnel ! Retenez tom-tom ! Et puis New-York dans la nuit, sous la pluie, qui ne s’arrête jamais.

 Le lendemain, promenade sur le Brooklyn bridge au petit matin, puis déjeuner au soleil sur une place et on remonte dans le bus. Le Canada m’accepte sans difficulté et me revoilà à Montréal…

vous me manquez, je vous aime,

théo
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commentaires

D
<br /> Putain, tu viens de décrire le rêve d'une vie, lucky bastard.<br /> <br /> ...<br /> ....<br /> <br /> Je parlais bien sûr du touché rectal par un douanier américain xD<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Je pourrais bien vous raconter mon escapade à Buda & Pest mais pour l'instant la flemme. On se refait pas. Sinon j'ai bien envie d'aller faire un tour dans la grande pomme aussi.. mais on verra<br /> plus tard pour ça, assez à faire ici !<br /> <br /> <br />
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J
<br /> merde, ça me donne envie d'aller à New-York..! moi, dans une semaine je vous raconte Berlin le jour des 20 ans de la chute du mur..<br /> <br /> <br />
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J
<br /> awesome<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Ta coloc, elle a l'accent quebécois ?<br /> <br /> <br />
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