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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 18:00
 

Coucou mes ptits loups,

 

Je m’y mets, je m’y mets. Je n’avais pas trop envie. Je ne savais pas pourquoi. J’ai compris. Il y’a deux ans c’était facile. Vous n’étiez que des copains, vous étiez loins, je vivais des trucs trop biens. C’est loin non ? Et puis là, bien sûr, inévitable, vous êtes rentrés de plein pied dans le cercle très privé des initiés. Et en ce moment, la vie est assez moche. Alors voilà, AHAH, quelle surprise, raconter des trucs tristes aux gens qu’on aime est plus difficile que raconter des trucs marrants aux gens qu’on aime bien.  Bon, ce breaking news DE MAALADE posé, je m’y mets.

 

J’avais rêvé de la ville. Ah que de discussions stériles entre mimile et moi ! La campagne gratte et pique. Marche 40 kilomètres pour trouver quelqu’un, discute cinq minutes, tire toi une balle. La solitude en tête à tête avec le chêne insolent qui en a vu passer tant d’autres et sera toujours là, insolent et silencieux, 500 ans après ma mort, très peu. Seule à la ville, au milieu de milliers d’autres solitudes, voilà qui est déjà beaucoup plus réconfortant. Traverse la ville à grands pas, croise-les par milliers, ils sont ton époque, ils s’agitent comme toi, ils te bousculent, te marchent dessus, te sourient à l’autre bout du wagon, qu’ils sont cons pris un par un, mais c’est coul qu’ils soient là : l’idée de la mort s’affronte mieux à 10 millions que tout seul au milieu des bois.


 

 

Alors voilà. Paris. J’ai fait beaucoup d’efforts pour trouver ce stage . J’ai été prévoyante, organisée, rigoureuse. Autant dire que j’ai forcé ma nature. Janoé m’aurait même dit que je me prenais trop la tête, que j’aurais dû y aller plus relax, peut-être même que j’en devenais chiante. Vous comprenez, je voulais un truc chouette, que tout ça en vaille la peine. Alors Paris.  L’objectif : y aller, en chier, se battre au corps, la dompter, et enfin l’aimer comme ta meilleure copine, l’explorer encore et encore, toute une vie, et l’en aimer chaque jour d’avantage. Moi, je voulais être Cavanna, je voulais être le Pennac de Belleville, je voulais être Willy Ronis.

RH097328

 

Je ne suis rien ni personne, je suis juste fatiguée. Oh surprise. Il n’a pas fallu longtemps avant que je prenne ma fessée. Deux mois plus tard, plusieurs observations : 

1. Il fait froid

2. Je n’aime pas me lever

3. Je n’aime pas du tout me lever tous les matins

4. J'aime le bouillon avec des pâtes dedans .

 

On prend le rythme. Lever entre 8h30 et 9h15. Différence de température entre dessous et dessus de couette : 25 degrés. « Ce soir je me couche tôt bordel. » Métro à Charlles de Gaulle Etoile, comatage jusqu'à Champs Elysées-Clemenceau. Changement Ligne 13.Si changement effectué entre 9h30 et 9h45 n : sujet à l’heure. Après 50, sujet dans la merde.  Ligne 13, petit-déjeuner croissant-espresso dégueu-20 minutes. Quand sujet a eu le temps d’être prévoyant, céréales dans tuppereware (je suis sure qu’il ya des hérétiques parmi vous qui deisent tupperouare ahah), lait en bouteille, déjeuner petite cuillère. Sujet aime bien, il se fait remarquer, ca fait marrer les gens. Arrivée entre 10h et 10H 15 à Malakoff Plateau de vanves, marchage 5 minutes. Sujet a réalisé après un mois de stage qu’il passait devant chez sa patronne entre le métro et le boulot, sentiment d’être observé, paranoïa aigue chaque matin au même instant. Travaillage jusqu’à 13h, puis déjeunage seule, devant serie, ou radio. Depuis deux mois, sujet écoute beaucoup beaucoup France Inter . Toutes les Marches de l’histoire, tous les Masques et la Plume. Sujet devient instruit. 16H : 1er texto à Sujet malgrain « Tu fous quoi ce soir ? » , 16h 30, 1ere réponse «  Jsais pas, ya ptet un truc avec tom-tom ». 18h fin de travaillage. Depart pour de nouvelles aventures : qu’elles qu’elles soient, le sujet ne se couche jamais avant 2h30. Retour à la case départ.

people_in_subway_22.jpg

 

Réflexions sur

-

        -  Les collègues de travail. Quelle espèce étrange. Des gens avec qui tu passes littéralement ta vie, qui n’en conaissent rien, et beaucoup plus étrange : qui ne veulent rien en connaître. J’ai de la chance, les miennes ne sont jamais là. C’est donc en solitaire que je compte les trombonnes. 

le-travail-6

     - Les responsabilités. Rien. Ne m’en donnez pas. C’est donc en solitaire que je compte les trombonnes.

 

stress

L   - Les Happy Hours. 23 ans, j’ai enfin compris. Il est 18h, rapellez-vous, ce matin tu t’es dit « ce soir je me couche tôt », mais tu refuses encore que ta vie se résume à celle du métro boulot dodo, OH bien sur il y’a aussi un foyer chaud avec top chef et du bouillon au nouilles, mais dans ta tête Julie Davidoux serinne « Mais non justement, faut grave faire un effort pour sortir, faut faire des trucs pas se laisser enfermer  dans le cliché du trentenaire ». Alors elle est loin ta Davidoux, mais elle a raison, alors tu « f iles » « direct » au bar rejoindre tes fidèles lieutenants Théo et Tom-Tom, tu ne repasses pas chez toi, car chez toi c’est loin, tu ne dines pas car il est 18h, tu bois des pintes car elles ne sont qu’à 3euros, à 21heures, fin de l’happy hour, tu es bourrré, tu reprends des pintes, tu les payes 7euros, tu rentres chez toi à minuit complètement pété et à sec, tu manges du bouillon CAR TU AS JURE QUE  CHAQUE SOIR BOUILLON IL YAURAIT, tu regardes top chef avec ton coloc chomeur aussi foncedé que tu es bourré, tu te couches à deux heures du matin sur un canap pourri, tu te réveilles entre 8h30 et 9h15, mais plus à 9h15, tu es à Champs-elysées Clemenceau plus à 50 qu’à 30 et à Malakoff plateau de Vanves plus à 10h30 qu’à 15. Tu as grave la tête dans le cul. On te file des responsabilités. On a tort. Retour au  tiret du dessus. Et c’est donc en solitaire que tu comptes les trombonnes.

 

 

J’aurais du combattre de toute la force de mes petits poings vengeurs. Je n’aurais pas eu le courage d’attendre le Paris des Beaux-Jours, le retour de ma Davidoux, je n’ai pris aucune photo. J’apprends l’Espagnol, je m’envole pour Miami. Fini le métro, à moi la décapo.

Le rêve américain. Que c’est con qu’un truc aussi galvaudé soit encore aussi fort. A vrai dire je men ronge les mains d’attente. Que c’est bête, mais c’est mon tour ! J’avais toujours penser commencer par New-York 

 

sic_londonnyc.jpg

Ou peut-être euh

Montauk ? 

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Detroit ?

8Mile5.jpg

Atlanta !

Gone-with-the-wind.jpg

 

Chicago ?

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Je n’aurais jamais pensé commencer par là :   scarface4_2.jpg

mais hé ! C’est là…Alors je fonce.

 

A bientôt les loulous, pour que ce bel endroit ne dépérsisse pas, je compte sur vous.

 

D’amour encore et toujours.

Fougueusement,

Votre Dony, Secrétaire et quadruple cancer de la peau.

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ps : Tout comme Emile dont j'approuve le principe de l'article interactif, carte postale gratuite au premier qui me trouve de quel chef d'oeuvre est tiré cette merveilleuse jeune femme que je serai bientôt. 

 

ps 2 : Cet article est bien entendu dédié à mon fidèle co-compteur de trombonne sans lequel je me serais tiré une balle 50 fois depuis le 2 janvier. Je lui souhaite de trouver très vite l'endroit révé pour aller s'en prendre partout, des balles. 

photo.jpg

 

 

 

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 14:34

 

Les copains, 


je voulais attendre six mosi avant d'écrire la partie II de ma brillante présentation de ce brillant évenement intergalactique. Mais devant votre soudaine fievre bloggitinudinale, je me soumets à la pression de la relance. 


Je suis descendue m'acheter des fraises à 10 kuais le kilo que j'ai arrosé de sucre jusqu'à leur en faire perdre leur vertu de fruit , mon itunes joue du britney spears, je suis prête. 


Expo Shanghaï 2010 - Part II. Les mondanités. 


On s'était arrétées sur les campagnes de pub, le ras le bol des shanghaiens, tchank kai chek (ouch) qui revient prendre tien an men sous couvert de ce qu'on apellera bientôt La révolte des Pijamas, etc etc...


Alors voilà. Souvenez-vous, en septembre, j'ai oublié ma carte bleue. Cela a coincidé avec la periode où j'ai dû donner mon passeport à l'administration chinoise pour obtenir un permis de résidence. De sorte que je n'avais même plus le moyen d'aller retirer l'argent que papa dony m'envoyait par mandat. Je suis donc allée au consulat pour qu'ils me fassent un papelar d'identité temporaire en chinois. Pour ce faire, il a fallu que je m'inscrive sur les listes consulaires. Je l'ai fait, j'ai eu mon papier. En revanche, il a bien fait rire le premier banquier ansi que tous les suivants auxquels je l'ai présenté. 

Bref. CE qui ne devait être qu'une simple formalité administrative m'a amené à recevoir, six petits mois plus tard, ceci : 


" Cher compatriote,

Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République Française, offrira une réception en l’honneur de la Communauté française à l’hôtel Hyatt on the Bund le vendredi 30 avril 2010 à 16 heures 45.Les personnes souhaitant participer à cette réception sont invitées à adresser rapidement un courriel à  l’adresse suivante michel.le-bras@diplomatie.gouv.fr en vue de l’obtention d’une invitation qui sera strictement personnelle, en précisant leurs nom et prénom. Un message de réponse leur sera adressé ultérieurement pour préciser les modalités de retrait de  cette invitation.Compte tenu des normes de sécurité fixées par la municipalité de Shanghai le 30 avril,  veille de l’ouverture de l’Exposition universelle, et de la capacité d’accueil de l’hôtel, le nombre de cartons disponibles sera limité.

 Très cordialement,

 Thierry MATHOU

Consul général de France à Shanghai"





Après m'être assurée auprès de ma mère que je ne serais pas déshéritée pour ce geste, j'ai immédiatement répondu que je souhaitais obtenir une invitation. Je n'en ai pas tellement honte. Bien plus en revanche d'avoir précisé que j'étais une élève de Science Po dans le mail de réponse ^^ J'ai eu l'invitation. Cela est-ce dû à ma petite précision fortuite ou juste au fait que j'ai répondu très vite. Je ne sais pas.


Quoi qu'il en soit, il a fallu que je me rende au consulat pour récupérer mon invit superpersonellesupernominative. Notre cher Mazot, censé repartir le 18 a décidé de louper son avion le lendemain d'une certaine éruption volcanique, a savoir le pire qui aurait pu arriver. Comme il n'était pas dans l'avion de par sa propre responsabilité, la compagnie aérienne n'avait aucune obligation de le recaser ailleurs, et Madrid étant devenu le seul des aéroports européens encore ouvert, il n'a pas pu trouver un billet abordable avant le 3 mai. Du coup, j'ai essayé de l'incruster avec moi à la réception du prez. J'ai plaidé sa cause au consulat, mais je n'ai pas eu les couilles de dire que nous étions pacsés ou marriés, seule condition pour que l'invitation superpersonellesupernominative s'ouvre à un deuxième invité. J'aurais du essayer. Mais voilà, je venais d'attendre dans une salle d'attente décorée d'un buste de marianne et ou pouvait lire le point et le nouvel observateur, sisi, et je me suis dégonflée. A noter aussi que dans un rayon de 1m autour du consulat on retrouve nos compatriotes pour notre plus grand bonheur.


Ascenceur, rez de chaussée :

"-Putain mais c'est a quel étage toi tu sais ? (oui car le consulat français n'a pas son immeuble, il a un demi étage dans une tour qui en fait 50)

-Vous cherchez le consulat français ? C'est au deuxième...

Le gars me jauge, il est en costard, j'ai mes SUBLIMES adidas pourries au pied et ma dégaine habituel. Il ne lui faut pas longtemps pour me répondre un vibrant :

-Ca va on sait...

-Mais de rien monsieur, ce fut un plaiiiisiiiiiir.


Ce fut donc seule que je me rendis ce 31 avril à l'hôtel Hyatt On the Bund, un des plus luxueux de la ville, pour le cocktail du prez. On nous avait demandé de venir deux heures en avance arguant des conditions de sécurité drastiques qui ralentiraient l'accès aux salles. En vérité que dalle. Plus simple de rentrer là dedans que dans le métro. Ce furent donc juste deux heures d'attente debouts dans une salle, pour dix minutes de discours. Je soupçonne les organisateurs d'avoir voulu transformer le prez en un mike jagger faisant poireauter ses groupies...

L'attente fut intéréssante. Je me suis vite rendue compte que les gens étaient plus là pour faire du contact et balancer à tort et à travers des cartes de visite que pour autre chose. Le hasard a voulu que je me retrouve juste à côté du patron de Carrefour Chine, ooouuuh le gros poisson. Bien moche dailleurs. Le "pauvre type" a récupéré en deux heures un peu moins de 50 cartes de visite " bonjour, j'ai mon entreprise de vins" "bonjour j'ai un master en ressources humaines " "bonjour, je lance ma boite de boulangers" etc etc...

 

lea-9741.JPG (Yavait toute la clique d'élite, c'était beau j'en ai pleuré.)


A un moment ou a un autre "le pauvre type" a été sauvé par l'arrivée du prez, un peu en mode mike jagger il faut bien le dire. Le discours a duré dix minutes, il a fait des bonnes blagues, les gens ont ri "mais pas autant qu'il y'a deux ans je dois bien le dire..." dixit ma voisine.

Teneur du discours (dans les grandes lignes mais pas carrcaturé) : la france est une très vieille amie de la Chine, avec qui elle veut travailler. La France est une amie, elle n'a pas a dicter ses choix a la chine, elle n'a pas a lui dire comment gérer ses prisonniers politiques, ni comment réduire ses emissions de gaz a effet de serre. Elle peut en discuter avec elle (cause toujours...) mais ne doit rien dicter (essaye toujours...). Dans l'ensemble, comptez sur moi on s'écrase bien, mais moi je suis votre prez qund même, alors je défends vos intérets sur place. Carla m'aime fort, je me sens obligée de faire au moins trois blagues la dessus, et puis aussi, vous êtes des entrepreneurs, des gens qui prenez des risques dans ce pays d'avenir, si vous pouviez envoyer un peu de votre énergie aux branleurs là bas chez nous vous nous feriez du bien. Gros rires gras dans l'assistance. LA blague de connivence fonctionne plein pot. lea-9749.JPG (Je suis tres fiere de cette photo . uhuhu)


Un pote que j'avais retrouvé sur place accoste Yves Jégo et lui tape la convers. Au bout de cinq minutes il lui glisse qu'il a un petit master en finance mais que les portes ne s'ouvrent pas en raison de son doux patronyme Mohammed. Voitutipas que ce cher Yves lui sort sa carte et lui glisse "J'ai des amis banquiers. apellez-moi."

...Euh vui daccord...Ca c'est fait.lea-9874.JPG


Après ça, globalement, je me suis postée à la sortie de la cuisine, et j'ai fait main basse sur les petits fours. Pas terribles en plus. Non mais sans déconner. 


Puis j'ai rejoint Antoine et nous nous sommes dirigées bien vite vers le Bund pour assister au plus gros feu d'artifice jamais tiré par l'homme, paraitraît. 


Comment le saît-on ? On ne le sait pas vraiment...on sait qu'il y'aura un feu d'artifice, et on ne voit pas de quel autre endroit ils pourraient le tirer que depuis pudong. ET là bam, il est temps de vous balancer la carte.

 

1195634116.jpg

 

Voyez le truc bleu ? C'est le fleuve, il s'apelle le HuangPu. 

Voyez le huangpu ? sa rive gauche s'apelle Puxi. Puxi, c'est toute la ville. Sa rive droite s'appelle Pudong. Le quartier des affaires, le ptit manhattan.lea-9988.JPG(Pudong)

 

 

 La ou il y'a la perle tower, le décapsuleur et tous les autres. Vous voyez la pearl tower sur la super carte ? Face à elle sur la rive gauche, des sortes de petit chateaux. Les petits chateaux sont en fait des banques datant des années 20 quand cette partie de Shanghaï était une colonie anglaise. A leurs sommets flottent désormais fierement des drapeaux chinois. lea-8957.JPG 

Elles sont situées sur la rive gauchue du Huangpu, qu'on appelle le Bund. Le Bund était fermée depuis septembre pour cause de travaux, et nous n'y avions pas accès. Ils ont réouvert il y'a un mois ce qui est devenue une jolie promenade en bord de fleuve. lea-8950.JPG(Bon la il fsait moche, mais sinon c'est sympa !)


Alors voilà, nous nous sommes dits que les organisateurs tireraient le feu d'artifice depuis Pudong, et que le meilleur endroit pour le voir serait donc le bund. Le fait que 2 millions de chinois au moins se soient réunis au même endroit que nous était a priori bon signe. lea-9993.JPG (le bund : 31 avril au soir. Grosse teuf. Salut les mecs.)

 

Penses tu. Penses tu... Trois heures apres....Les autorités ont bloqué l'acces au Bund, pour éviter que les gens se marchent sur la gueule.lea-9999.JPG 2 millions de chinois attendent sur le bund, surement 1 million d'autres dans les rues adjacentes. Pas de feu d'artifice. A un moment, on a vu le ciel au loin se teinter de rouge, puis de vert. La foule a gueulé "ooooh aaaaah" toute prete à lancer un vibrant et chinois "ooooh la belle rouge !" . Mais non. En vérité, le feu d'artifice, sera tiré depuis le site de l'expo sur lequel sont réunis les officiels et leurs invités, beaucoup plus au sud de la ville. Nous ne verrons rien.


La question est de savoir ce que les chinois de leur côté ont eu comme info. Soit on leur a promis un feu d'artifice sur le bund, soit on leur a dit la vérité et ils se sont réunis là dans l'espoir d'apercevoir quelque chose quand même, soit on ne leur a rien dit, et ils sont tous venus là guidés par la même logique que nous. Dans les trois cas, je trouve ça simplement scandaleux. Quand on pete autant les couilles à toute une population avec une putain d'expo pendant des mois entiers, le minimum pourraît être de leur offrir un feu d'artifice. Une entrée d'une journée coute environ 200 kuais, a savoir 20 euros (estimation avant crise grecque). Beaucoup de shanghaiens ne pourront peut etre pas se payer l'entrée (je dis peut etre car je n'arrive pas vraiment a évaluer le niveau de vie moyen de cette ville) en tous cas certainement pas les ouvrirs qu'on a fait bosser sur le site et dans toute la ville jour et nuit. Vous me direz que les mecs préfereraient etre payés trois fois plus et avoir des congés que de bosser comme des chiens avec comme seule contrepartie un feu d'artifice. Mais justement, les shanghaiens n'ont même pas eu leur feu d'artifice. Ils l'ont vu le lendemain à la télé et dans le métro, comme ils voyaient deux jours avant les pubs pour l'expo. Le slogan a changé, maintenant, le slogan qui s'affiche partout est "pari gagné" . 


Enfin, pour conclure avec cette partie mondanité, nous sommes allées ce jeudi à l'inauguration du pavillon Lille Europe, event tres privé mais devenu pour nous très ouvert par Victoire qui y fait son stage (notamment grâce à une recommandation spéciale de Pierre mAtthiot lui même, qui se mouille la chemise pour ses petiots sans probleme des que ya un peu de prestige...) . Martine était là. Je lui ai parlé le temps d'une phrase. Elle m'a répondu avec une fausse chaleur très bien imitée, et j'ai eu la sensation difficilement rationelle qu'elle pourrait me briser la nuque avec ses mains si elle le voulait. Mais bon, jsuis parano moi aussi...Enfin bon, apprenez petits lillois que j'ai bouffé Mert à l'oeuil toute la soirée, et que rien que pour ça, j'ai accepté de mettre une "jolie" "robe" et de mondaniser. Voyez, c'est bien facile de m'acheter.


MAIS BORDEL CETTE EXPO ??! ELLE DIT QUOI ?? (<=ceci était ma transition)


Muahaha. La suite dans la partie III. 


 

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 16:54

 

Le centre du monde est ici. En tous cas depuis le centre du monde on en a l'impression. Et puis j'ai vu sur le site de France 2 que c'est passé au JT hier soir alors arrêtez de faire genre. En octobre j'ai écrit un article que je concluais par "prochainement patati patata l'exposition universelle patata". Bon, le jour où vous avez commencé à bien m'aimer vous avez un peu signé pour une grosse feignasse. Mais la feigne a des limites. Nous sommes le premier mai, camarades ouvriers du monde entier, je ne vous décevrai pas.

 

L'exposition universelle de Shanghai 2010. 中国2010年上海世博会官方网站  

      dc15484ed4d49839b3de0599.jpg

 

L'avant expo - Les bases. 

 

A mon arrivée en Chine,j'ai découvert Shanghai, son trafic, son dawa, les baoze, la bouffe, les crachats par terre, les vélos partout, le volume vocal des chinois, la crasse, le faux luxe, els taxis pas chers , les karaoké chinois, etc etc... Mais j'ai aussi découvert l'existence d'une expo prévue pour début mai. Ah ouais ? 

Le premier indice subtil de ce ptit event venu prendre la relève des JO a été l'omniprésence dans notre environnement de Haibao. Haibao est la mascotte de l'expo, un petit bonhomme bleu assez informe et moche sencé représenter une goutte d'eau. U12P4T8D1108243F107DT20071218203937.jpg

Les autorités locales ont réussi le pari fou de foutre autant d'haibao qu'il n' y a d'habitants dans cette ville. Il se décline sous toutes les formes. En plastique, géant, petit, taillé dans des bosquets, en sticker collé sur chaque vitrine de chaque magasin de la ville (je pense bien que c'est obligatoire pour les commerçants, et ça fait beaucoup) , en peluche, porte clef etc. Depuis octobre, impossible de faire 10 M dans une rue sans le croiser.  Il y'a eu une petite affaire qui a amusé quelque temps la blogosphère chinoise, les autorités ont été accusés d'avoir utilisé un personnage de dessin animé américain Gumbi, datant de la fin des années 60 pour créer le personnage d'haibao. La ressemblance est en effet assez frappante, mais les organisateurs ont simplement démenti en affirmant n'avoir jamais entendu parler du premier, et c'en est resté là.

haibao-gumby.jpg

 

 Shanghai met le paquet, les pubs pour l'expo sont sur les facades des buildings, dans les métros, dans les bus, dans les taxis ou des écrans de télé ont été instalés alors que le modele des voitures doit bien dater de la fin des années 80 à s'en faire décoller la plèbe à un taxi parisien, dans les restos, à la télé etc...haibao-building.jpghaibao-bush.jpghaibao-autoroute.jpg

A de gros endroits bien fréquentés de gros décompteurs de jours-heures-minutes ont été installés.

lea-1293.JPG

Je pense qu'un shanghaien doit croiser une référence à l'expo environ 500 fois dans une journée type. Des camarades américains dans un brillant exposé sur les mobilisations maoistes ont comparé cette saturation aux campagnes de mobilisation du peuple chinois durant la révolution culturelle. J'aurais plutôt tendance à penser qu'il s'agit là d'une bonne grosse campagne de comm, à la sauce bien moderne, mais juste en version chinoise. Vous savez, le " la mesure ? connaît pas. " . Courant février, les blogs chinois ont commencé à pulluler d'articles désobligeants contre cette pub omniprésente qui commencait visiblement à peser. Je ne sais pas si cette pettie rebellion cybernautique exprime un vrai ras le bol de la population ou pas, mais le fait est que les chinois que je cotoie dans les transports en commun ont l'air aussi intéréssés par les pubs enflammées que par un compte de bilan annuel un 31 decembre. 

 

Les spots nous montrent une Chine jeune bouillonante, ouverte, épanouie dont Shanghai serait le symbole éclatant. Vivi, ils font réver. 

http://www.youtube.com/watch?v=yiGAixetKaw

http://v.youku.com/v_show/id_XMTEzNTU3NTc2.html

http://v.youku.com/v_show/id_XMTEzNTU2MTY4.html 

Pourtant, ça déconne pas. Haibao a été évidemment décliné en moultes et moultes produits dérivés, vendus dans des magasins officiels de l'expo prévus à cet effet.haibao-boutique-copie-1.jpg

Evidemment, ils ont immédiatement été duppliqués par milliers et sont vendus a tous les arrêts de métro de la ville par des vendeurs aussi habilités à le faire que les blacks de chatelet ne le sont à vendre des sacs Louis Vuitton. Bon. Si la police française vous choppe avec dans votre cave 2000 sacs vuitton, vous irez peut-être bien faire un tour chez les keufs. Les autorités chinoises ont plus simples et ne s'emmerdent pas trop : dans le courant du mois de mars, la police a débarqué au pied de la Pearl Tower, gros lieu touristique de la ville (j'y étais montée dans le premier article), a saisi toutes les contrefaçons que les mecs n'avaient pas eu le temps de remballer et ont organsié sur place un gros autodafé de faux Haibao. haibao-destroy.jpg

 

Egalement, les autorités ont essayé d'atténuer une étrange coutume qu'ont les shanghaien et qui, si elle ne dérangeait pas jusque là, a commencé à inquiéter car potentiellement nuisible à l'image de marque que la ville essaye de se donner. Alors voilà, une chose que les shanghaiens kiffent, et Haibao seul sait pourquoi, est de se promener en pyjama dans la rue. De mon côté, je trouve ça plutôt incongru et rigolo.2592429267-pyjama-police-fight-shanghai-s-daytime-love-nigh.jpg

Certains disent que c'est parce que c'est confort, d'autres que cela se fait pour montrer à ses voisins qu'on a assez d'argent pour se permettre d'avoir un vetement spécial rien que pour la nuit. Je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, il n'est pas rare de voir papé trainer dans la rue en pijama rayée, ou de voir mamée faire ses courses en robe de chambre. Hu Jintao dans un discours prononcé sur le site de l'expo encore en travaux en janvier dernier a appellé officiellement ses compatriotes à minimiser leurs sorties en pijam, et des campagnes ont été diffusées un peu dans le même genre que celles pour que les pékinois arretent de cracher partout en public (dieu que j'aime ça) avant les JO. J'ai récemment présenté un exposé sur shanghai dans un cours sur la culture et la société chinoise, et lorsque j'ai raconté cette anecdote, mon prof nous a raconté que de nombreux collègues de l'université et lui même avaient décidé d'organiser une manifestation festive pour le jour d'ouverture de l'expo. Le mot d'ordre : tous en pijam à People Square (= bah la gran' place quoi.) . Qu'on en me dise pas que les chinois ne sont pas des subversifs ! 

Mais cette expo quand même, elle raconte quoi ?  pics_aibao_1234724224.jpg

Comme ça avait déja titillé notra amie djah en octobre, les Chinois ont décidé de faire de Shanghaï la ville de l'écologie et le slogan "Better City, Better Life" son mot d'ordre. Cela ne manque pas de piment dans le deuxième (1er ?) pays plus gros pollueur du monde, le vilain qui a fait capoter copenhague, dans une ville qui est la plus industrialisée de Chine et ou le trafic ne s'arrete jamais. Et pourtant. Si l'on se dit que ce thème se centre plus sur la thématique des politiques urbaines que sur l'environnement en général, Shanghaï se défend. J'ai récemment été à Pékin (cela devait faire l'objet d'un autre article et puis...vous savez...la grosse a débarqué...ouais la grosse là, la flemme...), et cette ville est foncièrement laide. Des qu'on sort des  merveilles historiques et patrimoniales indéniables, on a l'impression que tout a été construit ou ça pouvait, dans les plus moches materiaux staliniens, sans aucune vision urbaine de quoi que ce soit. Shanghaï ne donne pas cette impression. La ville est un dawa, je ne lsais vraiment pas comment exprimer à quel point, mais c'est plus la population grouillante et le trafic qui donnent ce sentiment de bazar. Les quartiers eux sont bien organisés, beaucoup sont agréables, et surtout la ville fourmille d'espaces verts. Tous les districts possèdent au moins un grand parc  où les vieux jouent aux cartes ou aux dominos, où les mêmes font du tai-shi tot le matin, et tous les quartiers ont des espaces verts plus ou moins grands. Je n'ai pas beaucoup travaillé mon chinois cette année, mais j'ai beaucoup marché, et je ne pense pas que ce soit mentir que de dire que cette ville est "verte" bien que cela ne soit pas le premeir adjectif auquel on pense pour la qualifier loin de là. Tous les shanghaiens ont dans le quart d'heure à pied pres un espace vert ou danser le soir en groupe (ils font beaucoup ça.)lea-6617.JPG(Celui à côté de chez moi)

 Pas de comparaison de taille possible, mais je n'utiliserai pas ce mot a propos de Lille avec son parc Vauban a perpet et son pauvre parc grillagé à Jean Baptiste Lebas. J'ai emmenagé en mars dans un nouveau quartier dans le centre ville (je vivais auparavent à côté de la fac, dans Shanghaï Nord), et quand je suis arrivé, je crois que c'était le quartier le plus en bordel de la ville, et ça ne veut pas rien dire. Mon nouvel immeuble est à côté des zones de Nanshi et Baoshan, anciens quartiers de pécheurs, reste du veux shanghai qu'on démolit jour apres jour pour construire des immeubles pour de sales occidentaux comme moi. Ca détruit ca détruit sous nos fenêtres et on ne peut pas dire que ce soit calme. Et puis un jour, ça c'est un peu calmé, ils avaient fini la partie sud de la rue. Ils ont démoli tout une rangée de vieille maison pour planter des parterres entiers de fleurs et d'arbres. Je sais, c'est beau, une ville fleurie ^^

Enfin, pour finir cette partie "l'avant expo". Une expo, ça se déssert. Et puis il manque un métro pour aller au Yu Garden. Et un pour aller à Wujiaochang aussi. "Peu me chaud l'ami, construisons une ligne de métro ! ". Aussitôt dit aussitôt fait. Quand je suis arrivée en septembre, il y'avait huit lignes de métro, aujourd'hui il y'en a treize. On ne les a même pas vu sortir de terre. Au début du semestre, je mettais une heure de bus pour aller à la fac, aujourd'hui je mets un quart d'heure de métro. Marque déposée Shanghaï Kid, moralité : ils nous boufferont tous les copains. 

 

La suite est le récit de ces trois derniers jours : rencontre avec notre cher et tendre prez, cérémonie d'ouverture, et puis aussi l'expo, bah ouais, quand même, parce que j'y ai été. Mais Antoine s'en va demain et je voudrais en profiter, et puis en plus j'ai un exposé à faire avec une ricaine sur les conflits du travail en chine,et je suis sencée avoir lu 4 articles entiers pour demain. En temps normal j'en aurai lu deux pages et j'y serais arrivée en paix, mais les ricains ont une étrange manière de vous faire sentir qu'ils sont meilleurs que vous, que ne t'en fais pas je vais faire le plan et la structure et tu n'auras qu'a traiter cette sous-partie, que copine ce n'est pas parce que tu lis, étudies et rédiges dans TA LANGUE MATERNELLE que ça te rend plus apte que moi à formuler une problématique et à comprendre un sujet, et que zgreugneugneu ça ne t'attribue pas d'office un rôle de gros patron ! Voyez, l'arrogance me motive.  

Les photos de cet article ne sont pas de moi. J'ai perdu le fil usb de mon canon, c'est con hein ? Je vais le chercher, quand même. Pardonnez-moi.

 

Fougueusement, 

votre Dony. 

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 02:25

Les copains les copains les copains les copains



le blog culturel c'est dépassé. Complètement has been. Ca va faire bientôt huit ans que la blogosphère est envahie de blog de voyages, huit ans que des milliers d'ados font, sur le support skyblog.com, de longs articles sur tous ces gens différents et bizzares illustrés par des photos coules de paysages qui font b*****, etc etc...Has been je vous dit. Je pense qu'il est temps de dépasser tout ça et de pousser vers un concept plus novateur et révolutionnaire : le blog pour parler de sa vie ! Innovant non ?

user1_pic132_1212546143.jpgShanghaï. Photo teeeellement pas de moi ^^  Elle date de 2005, aujourd'hui, les jolies maisons aux toits de briques du quartier de Nanshi ont disparu pour les trois quarts. On y reviendra un dces 4. 


Donc moi, de mon petit côté, ca va plutôt bien. J'ai quitté mon doux et tendre pays d'accueil début janvier pour rejoindre le pays des bouffeurs de tapas, le pays de la langue du malin qui vous fait presque planter votre 2A mais qu'en fait non car Abdelaziz Maouch est grand et magnanime, avec tous ces r qui se roulent et d'autres qui se raclent, ce doux pays où des vieilles viennent se planter devant vous alors que vous êtes innocemment en train d'embrasser l'être cher sur un banc en vous disant que vous vous seriez pas amusés à faire ça sous Franco, en bref la chaleureuse espagne, appelée plus communément
西班牙.

IMG_2612.JPG MBRD-2869.JPG
MBRD-2880.JPGMBRD-2899.JPG

 

J'ai passé les deux premières semaines à Salamanque à me promener, pendant qu'A. Zozo passait ses partiels, les « échouaient lamentablement », puis s' « étonnait » de ses résultats « complètement disproportionnés et surnotés » et du « système de notation espagnol ». François Brasd'acier (je suis aujourd'hui dans une humeur La reine de la blague est de sortie, méfiez-vous.) est passé l'espace de trois jours prendre des photos des vieilles pierres, découvrir la vie nocturne salmantine (?? … salmantaise ? Salamancaise ? Salamancoise ? Ouch...) et nous vanter les charmes de celles urchtrechoise (triple Ouch...) et autres noms chelous avec pleins de trémas. 

IMG_2623-copie-1.JPG Le touriste comblé. Et comment on retourne les photos sinon ? ^^
 

Puis, parce qu'un jour il faut quand même arréter de déconner, et que ça faisait bien six mois que je n'avais plus rien à me mettre sous la dent pour nourrir mon chauvinisme attardé, nous sommes remontés sur nos licornes magiques eurolines direction le Languedoc-Roussillon, ou m'attendait boulversé un Georges Frêches au top de sa forme, tout fringuant à deux mois d'une réelection triomphante à laquelle je participerai bien sûr depuis le consulat français à Shanghai.

Et parce qu'on ne voyage jamais assez, nous avons fait un petit saut à Lille, le temps de coacher les jeunes improvisateurs de la troupe Roxo, dans une nouvelle salle où trône à présent un portrait de janoé. 3 jours lillois, juste le temps de participer avec eux à un freeze géant dans le foyer bien laid de notre adoré IEP, de passer trois soirs à nous écouter faire les vieux cons expérimentés sur une 3A qui fait encore réver dans les chaumières lilloises, et de reperdre son portefeuille car chers amis sachez le bien, dans chacun de mes articles se cache une carte bleue perdue et ce n'est jamais la même. Qualité Dony.

IMG_3125.JPGIMG_3211.JPG Nouvelle salle, nouvelle team, mais toujours dix minutes de marche sportive en début de scéance !



De retour à Salamanque depuis une semaine et demi, nous nous envolons demain pour la dame de mes rêves, calme et radieuse, aux charmes éternels et impérissables, je ne parle bien sûr pas de Rome mais de Laure Basile, à qui je mettrais du ketchup dans la gueule demain aux environs de 19h. S'en suivra un petit tour à Bologna, qui sera je l'espère à la hauteur des attentes et espoirs suscités par certains articles de ce blog...La ville de Monsieur Pellerin saura-t-elle égaler sa plume ?

Je vous dit ça dans deux semaines (ou trois mois ^^). Paraîtrait même qu'un Plan à La Chaix se dessine pour aller faire un tour au carnaval de Venise, histoire de, parce que bon, quand même, je me suis un peu mis le nouvel an chinois au f***, alors, ma foi, ben oui, quand même. Le petit problème étant évidemment qu'un Plan à La Chaix est, par définition, et tel qu'il est aujourd'hui étudié dans les plus prestigieux manuels de management, un plan contenant à la fois tous les plans du monde et pas le moindre petit espoir de plan. C'est aussi son charme.

 

 

Voilou voilou pour le petit résumé.

On passera au long quand j'aurai fini tous mes petits tours, parce qu'on va en faire un aussi à Lisbonne prochainement, et je vous ferai un essai d'analyse urbaine comparée digne de la plume des plus grands romelots. Je vous fous quelques photos de mes périples pour vous mettre l'eau à la bouche. J'ai maintenant un bête d'appareil que je tente d'apprendre à utiliser. Un peu comme le chinois. Si les photos de djah vous l'ont comme moi rendu dure, ne les regardez pas :)

A bientôt les loustik.  

 

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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 17:37

Cette nuit, j'ai révé d'Emile.

Et du coup je me dis, il est temps que je m'y mette. Que je vous raconte quoi. J'ai une flemme démesurée. Mais voilà, j'ai révé d'Emile, alors il le faut.

Par où commencer bon sang par ou commencer...Par ShanghaiÏ ? héhé, mais c'est qu'ils sont pas si bêtes ces loupios. Alors ShanghaÏ, shanghaÏ...modeste petite bourgade de 20 millions d'habitants, capitale économique de la chine, anciennement et lointainement colonie anglaise et française (ouh les méchants occidentaux colonisateurs !), cette ancienne présence internationale assurant un assez bon niveau d'anglais général, ce qui rend la ville plus facile d'accès aux étrangers que Pékin. ShanghaÏ rayonne par son dynamisme éffréné, son offre culturelle étendue, et par le fait qu'elle accueillera en mai l'exposition universelle 2010 sur le thème de l'écologie.

 

Voilà à peu près ce qu'on peut déduire de la lecture du livre "ShanghaÏ l'ambitieuse" et ce à quoi l'on peut s'attendre quand on se documente dans sa petite chambre montpelliéraine. ET PUIS, tu prends ton petit avion avec Hugo, on te prend ta température à l'aéroport pour vérifier que tu n'arrives pas grippé, tu sors de là et tu t'attelles à remettre le vrai et le faux à leur place, à maudire cette vieille conne d'écrivain pour ses foutaises, à rire gras tellement ses blagues étaient bonnes, et à te dire, quand même, de temps à autre qu'elle avait pas tort. Biatch.

 

Elle avait pas tort, la ville est monstrueuse. Immense. Il faut environ une heure et demie-deux heures pour la traverser en taxi de bout en bout ( ce qui est a peu pres le temps de trajet pour faire Montpellier-Toulouse mais passons...) et si on s'adonne a cette petite balade, on pourra avoir le plaisir d'admirer des buildings, des buildings, d'autres buildings ah oui et... encore des buildings.


Shanghaï vu d'un parc, puis ouest, sud et nord (par chez nous!), et moi en haut de la tour (ça fait peur !)


Ils sont plus ou moins impressionnants selon que tu t'approches du centre ou que tu t'en éloignes, mais ils n'en restent pas moins des buildings. Je vous joins des photos prises du haut de la Pearl Tower, 600 mètres et quelques, en haut de laquelle je suis montée, comme une grosse touriste qui a fait la queue deux heures pour monter cinq minutes en haut d'un putain d'immeuble, comme une grosse touriste vous dis-je . Quant aux chinois, je vous rassure ils sont bien 20 millions. Oserais-je vous quoter jacques dutronc ? Non. Mais pourtant j'en ai envie...Quand tu te rentres chez toi à dix huit heures tu te dis "putain mais qu'est ce qu'ils ont tous, ils se sont tous donnés rendez-vous devant chez nous ?? c'est quoi c'est la teuf du quartier ?? " Non non. C'est juste comme ça à tous les endroits de la ville simultanément. Partout. Tout le temps. Bien sûr, si comme je l'ai fait récemment, tu t'aventures sur Nantzing Road, la plus grande rue commerçante de la ville (c'est beau, ça brille) un 1er octobre au soir, tu risques de tomber sur le combo, mais globalement, c'est tout le temps le bordel, absolument partout. AUCUNE ECHAPPATOIRE.  Nantzing Road le 1er octobre

 

Discussion avec une chinoise " I went to india this summer and oh my god, there was so many of them you know ?! i could'nt breeze, they are way to much ! 

-héhéhéhéhé. LOL. I 'll nerver go to india. "

 

Ces chers petits chinois, si nombreux donc, sont assez fidèles à leurs clichés. Relativement petits, dents plus pourries que la moyenne, acné pour adultes assez répandu, foutrement incroyablement gentils, et toujours en train de rigoler. Bon, j'en rajoute. Mais quand même. Une propension assez incroyable à éclater de rire sans que tu es la moindre chance de comprendre pourquoi, bien qu'il y'ait de fortes chances pour que ça ait un (petit) rapport avec ton accent quand tu as passé la porte en disant "tzaÏ djien" (au revoir). Mais surtout, oh oui surtout, les chinois...accrochez vous bien ça vire au scoop...ne parlent pas anglais ! Oui, je sais...fou non ? Moi aussi ça m'a surprise...je vous donne par la présente l'occasion de vous moquer de ma touchante naïveté, mais je m'étais laissée bercer par la douce illusion que Shanghaï, c'était tout comme Honk Kong. Ahah. Ahahahahah. La bonne blague. Au dessus de 25 ans, il est impossible de trouver la moindre personne alignant un mot d'anglais. Les mecs de l'accueil de notre résidence réservée aux étudiants internationaux ne parlent pas anglais, ils ont affaire toute la journée a des couillons de ricains venus se plaindre de leurs douches qui ne marchent pas, et ils ne parlent pas anglais. Les mecs dans les banques ne parlent pas anglais, ils ne parlent pas anglais à la poste, pas anglais dans les restaus, pas anglais dans les taxis...et je pourrais continuer longtemps. Il est entendu qu'étant donné mon niveau de chinois, je ne devrais pas rencontrer trop de difficultés. Et pourtant. Figurez-vous que c'est un beau bordel. Il s'avère heureusement que j'ai une patience à toute épreuve, des nerfs et un sourire bien accrochés, et un don inouï pour les mimes et le pictionnary ^^ Savoir mimer, c'est important.


Laissez-moi vous conter une petite histoire illustrative de la nouvelle dimension que prennent ici les petites choses les plus simples. Commençons d'abord par préciser qu'il y'a de ça un mois, j'ai fait honneur à ma réputation et oublié ma carte bleue dans un distributeur au supermarché. Quand je me suis rendu compte du drame j'ai enfourché Tornado, mon vélo trop bô, et est débarquée paniquée au milieu du supermarché sans aucun moyen de faire comprendre au pôvre mec de l'accueil désolé, de quoi j'avais besoin. Je me suis retrouvée au milieu de dix employés a mimer une carte bleue, puis l'oubli de la dite carte, tout en essayant de déceler sur leurs visages l'étincelle de celui qui a compris...jusqu'à ce qu'il finisse par me ramener un cadre sup parlant anglais. Et là, la preuve par l'humain de la gentillesse de ce petit peuple, le gars était tellement désolé de me voir dans l'état ou j'étais (pitoyable...) me propose de me donner de l'argent pour que j'aille m'acheter à manger, au cas ou. Il est pas arrivé le jour ou le cadre sup de carrouf me proposera 10 euros pour me payer un do-mac.  Quelques jours plus tard je me suis rendue pleine d'entrain et d'espoir à la banque pour essayer de choper du liquide grâce à un gentil mandat Western Union envoyé par papa Dony. Et là, drame d'incompréhension mutuelle, la banquière a refusé de me donner de l'argent car le mandat était au nom de Léa Dony, et mon passeport au nom de Léa Hélene Marie Dony. Vas t'en t'expliquer par le mime le concept de deuxième et troisième prénom à des gens dont la synthèse du prénom et du nom ne dépasse jamais plus de quatre syllabes. Désemparée et impuissante, je leur ai sorti toutes les cartes possibles et imaginables, carte viva, carte de sc po, de lille 3, d'identité, pour leur montrer que Léa Dony c'était bien moi. Les cartes sont passées de mains en mains de chinois hilares, et je n'ai pas eu d'argent.

 

J'espère avoir réussi à vous éclairer sur la simplicité de la vie ici ^^

Pardonnez-moi, je n'ai pas le courage de me lancer ici dans la description de l'administration universitaire qui n'est toujours pas capable à la mi-octobre de me fournir un calendrier de l'année scolaire en anglais. 

 

Mais passons. Héhé, je suis sure que toi qui est arrivé jusqu'ici

1.tu te faisais chier ce soir

2.tu représentes une proportion d'un dixième des visiteurs de ce blog

3.tu es éberlué par mon talent prosique.

 

Mais continuons. Donc Shanghaï, c'est pas petit. Et c'est aussi la ville des vélos. Que Julie Davidoux ne m'en veuille pas si je lui ris un peu au nez. Il y'en a partout. Il faut partir en avance en cours, pas pour être à l'heure en cours mais pour trouver un endroit ou se garer, devant chaque supermarché, bouche de métro, il y'a des parkings a vélos avec des gardiens que tu rémunères a chaque fois O,50 RMB ( a peu pres 5 centimes d'euros), tu roules tranquille et devant toi déboules un mec qui porte sur son vélo a peu près 30 kilos de polystérene, bambous, matelas, et qui en plus roule plus vite que toi, le matin les parents amènent parfois leurs deux gamins à l'école sur le vélo avant de partir bosser, et quand tu sors de chez toi aux heures de pointes, tu es pris dans des embouteillages de vélo ! J'aime ce concept. Plus magique encore, comme il est évident que tous ces gens n'ont pas de voiture par quoi remplacer le vélo quand il ne fait pas bô  , les chinois ont inventé le concept magique du kawé pour vélo ! le kawé magique te couvre toi, ton sac, ton vélo, a une petite visière, et comble du bonheur, il en existe de toutes les couleurs, plus flashis les unes que les autres, ce qui fait que les jours de pluie tu as l'impression d'être dans un merveilleux monde de télétubbies roulants.



1.Les problèmes de parking. 2.Vis ma vie :"mon vélo est mon outil de travail" 3. Pour vous, l'Ofup a changé. 4.Le kawé vélo magique 5. Pleins de télétubbies

Quand tu as bien roulé sur ton vélo, trouvé n'importe ou pour une somme avoisinant les 10 euros, te voilà bien affamé. Et là, malin lecteur que tu es, tu as même deviné que je venais de t'introduire le passage alimentaire. Tu es fort lecteur. 

Commençons par la première information, primordiale et capitale, à prendre en compte dans toutes vos futures vannes nazes : LES NEMS C'EST PAS CHINOIS. Voilà. C'est dit. les nems, c'est thailandais, ou vietnamien je ne sais plus. Mais ça n'existe pas ici, je n'en ai pas vu un depuis mon arrivée. Je suis dailleurs très frustrée. Le prix de la bouffe est dérisoire, si tu manges pour plus de 5 euros c'est que tu es dans un restau chic, ce qui ne nous encourage pas à faire la cuisine. Qu'Emile et ma mère me pardonnent, nous bouffons dehors midi et soir. Tous les soirs débarquent devant les résidences universitaires (c'est à dire devant chez nous, je suis ravie de voir que vous avez suivis), une quinzaine de bouibouis venus en vélo nous proposer des raviolis, des nouilles sautées, la version chinoise du kebab, des brochettes, des soupes, et tout autant de petits stands éclairés par de mignonnes petites amboules et peu regardant sur les conditions hygiéniques de conservation des aliments.

 1.Les bouibouis de rue, 2.Le kebab chinois, une espece de grosse crepe dans laquelle tu fourres tout ce que tu veux et qui te reste trois jours sur le bide 3. le traiteur carrefour (for real), des baoxi (pains fourrés a la viande) des raviolis etc...

Avec le temps, j'ai appris à mimer a la perfection les effets de l'épicé sur la pauvre européenne que je suis, ce qui fait beaucoup rire les cuistos et limite la casse. Mais voilà, les chinois et moi n'avons pas la même notion du "pas épicé" et je morfle plus que je ne mange. Mais rassurez-vous, je m'y ferais.

Les chinois ne sont pas des couche-tard, ils dinent entre 18h30 et 20h, et les restaus sont en général vides aux alentours de 20h30. Egalement, nous avons du nous habituer au concept de la bouffe partagée. Au début, nous commendions chacun un plat et étions surpris de nous retrouver avec des quantités de bouffe démesurées. il s'avère qu'ici, tous les plats sont mis en commun, chacun pioche et met ce qu'il veut dans une petite coupelle qu'il a à sa disposition : ça présente l'avantage indéniable du choix, et résout le problème occidental de l'assiette du voisin qui te fait plus envie que la tienne.
Resto de hier soir 1.bouffe pour 5 2. resto a 20h

 

J'en ai marre d'écrire, et je suis sûre que vous en avez marre de lire. Prochainement, la fac, les cours, vivre avec hugo petit, shanghaÏ by night, la culture, l'expo universelle, les vacances. Tout ça quoi. Excusez-nous, mon portable et moi, pour ces photos pourries, on envie vos bijoux de technologie.

Sans empiéter sur la prochaine fois, vous n'avez pas idée de l'envie que j'ai d'aller voir une pièce pseudo-contempo pourrie avec Emlie au fin fond de la banlieue lilloise, de voir Johanna Silva faire un concours d'alcool avec Janoé Vulbeau et perdre comme une merde, et même de voir Laure Basile ivre me brailler dessus et danser sur du Mickeal Jackson.

 

Fartez-vous bien mes très chers copains européens, américains, australiens et libaniens (pardonnes moi emile, c'était pour la rime.) 

 

A bientot !

Pour la fin, le meilleur. Pourquoi j'aime avoir retrouvé Facebook, et pourquoi c'est bon de savoir que vous vous éclatez.
 Basile, tu me manques ^^

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 11:34
Peu me chô la censure chinoise ! Peu m'importe que mes camarades aient choisi le nom de blog le plus susceptible d'être censuré par nos sympathiques autorités ! peu m'importe qu'ils l'aient fait exprès (bande de saligauds !) pour que je ne vienne pas polluer leur espace cybernautique avec mes foutaises, peu m'importe ! Me voilà telle une pourfendeuse d'interdictions, reine des hakeurs, esquiveuse de cyber-keufs ! Et tout ça pour vous parler de ma tronche. Elle est pas belle la vie ? La censure chinoise. Elle existe mes petits amis. Mais elle n'est pas telle que je l'imaginais. Je pensais les chinois privés d'informations politiques, coupés du reste du monde, incapables d'avoir accès au moindre site faisant allusion au Tibet. Je pensais que j'allais passer un an coupée de l'actualité française et internationale, revenant et découvrant ahurie le putsh de Fillon, son installation sur le trône et son mariage avec Adriana Karembeu. Et bien point du tout. La censure ici n'est pas du tout politique. Enfin, quand je dis pas du tout...j'imagine que si je m'amuse à rédiger des tracts en chinois pour apeller au blocus de l'université, il faudra plusieurs Hugo Petit pour les empêcher de me cloîtrer au fond d'une geôle. Mais si je me tiens un peu tranquille, je peux avoirs accès sans auncuns soucis au Monde.fr, à Libé, à l'obs, au monde diplo, et plus surprenant, au Times, New York Times, et autres journaux accessibles à un peu plus de jaunes que nos feuilles de choux francophones. En revanche, grattes toi le rectum pour avoir Facebook, daylimotion, youtube, megavideo, myspace, et tous les autres sites indispensables à la teenager que je suis ! ! L'explication officielle est que ces sites participent à la dégradation des bonnes moeurs, et propagent de sales idées dans la tête des jeunes. l'explication officieuse est qu'en censurant le facebook intenational, le gouvernement chinois aide le facebook chinois à se développer. Il y'a deux ans, ils ont cencurés google pendant presque un an, jusqu'à ce que baÏdu, son équivalent chinois, soit suffisament fort. Aujourd'hui, baÏdu possède a peu pres 85 % des parts de marché (vous voyez, je suis bien renseignée !). Salauds de chinois. Puisqu'on parle de censure, laissez moi un peu vous parler de sa meilleure pote : la propagande. car elle existe aussi. Comme vous devez le savoir, la chine a fêté cette semaine les 60 ans de la création de la RPC par le Roi Mao. A cette occasion, il y'a bien sûr eu des célébrations de ouf à pékin, à ridiculiser l'ouverture des JO l'année dernière. Des milliers de personnes, milliers de musiciens, danseurs, Hu Jintao qui pleure devant son tableau géant qui défile devant lui, Mao proclamant la naissance e la république diffusé en boucle dans les hauts parleurs, et un public composé des membres chanceux du parti et de bonasses bridées applaudissant a tout rompre pendant environ dix heures. je vous le dis, ça donnait envie d'être chinois. Mais surtout, le gouvernement a finançé le tournage et la sortie d'un film relatant la guerre civile sur la periode 45-49 et la dite proclamation. J'ai eu la chance d'aller voir ce film dans une scéance gratuite réservée aux étudiants, et ce film mes amis ! Quel film ! Toute la jet set du cinéma chinois au service d'une propagande magique, la vraie, la puissante. Tu l'as étudiée dans les livres d'histoire, tu regardais les dessins de l'ouvrier Stakhanov, ou des jeunesses hitlériennes en te disant "ils étaient bien cons quand même", et là, elle est là, sous tes yeux, et autour de toi les étudiants chinois rient à gorge déployée quand Chang KaÏ-check se fait bien niquer, et tu hallucines. Chang KaÎ chek est méchant, c'est un intellectuel et un militaire, il est prétentieux, hautain et machiavélique. Mao est ton ami. Il est gentil, il est simple, il est proche du peuple, il ne prend jamais une décision, ne donne jamais un ordre. Il consulte, discute, pardonne, danse avec des ouvriers, joue avec des enfants dans un chant de fleurs. Il souffre, mais ne renonce jamais, car il avance pour le bien de l'humanité, et à la fin, il réussit, il unifie, il réconcilie, et le peuple entier uni derrière lui pleure de joie et de soulagement, sur une reprise de l'Internationale en chinois, et arrangée version pop. MAGIQUE. Plus grave, la même, mais version académique. Mon prof de "Political development in Modern China" , sacrément intelligent dans son genre, parti enseigner dix ans aux Etats unis pour faire des recherches sur l'histoire de son pays, nous explique l'échec de la grande puissance impériale chinoise a partir du 18 ème, le traumatisme des guerres de l'opium etc etc etc... Puis de fil en aiguille, il en arrive à t'expliquer que Mao, malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, a sauvé la Chine en l'unifiant, en lui redonnant une importance sur la scène internationale, et en mettant en place les bases d'une industrialisation qui permettrait 20 ans après le boom économique qu'on connaît. On se laisse berçer par son histoire, et on en oublierait presque que les fameuses bases on déclenché une petite famine tuant 30 millions de petits chinois. BREF.

Prochainement : la ville, les copains, la fac, vivre avec hugo petit, l'administration chinoise, la barrière de la langue, les mîmes, l'exposition universelle à shanghai !

Portez vous bien mes très chers copains ! 
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